Digital Music Unica in Switzerland (D-MUS)
Le projet vise à fournir un accès public à des sources musicales uniques conservées dans des bibliothèques publiques et privées ainsi que dans des archives en Suisse. Ces sources, d'un grand intérêt pour les chercheurs et les interprètes, sont numérisées et publiées dans le catalogue du RISM.
Les manuscrits sont par définition uniques, même si plusieurs copies manuscrites ou partitions imprimées existent. Les sources manuscrites sont particulièrement précieuses si elles sont écrites de la main du compositeur. Les partitions autographes peuvent révéler des détails n’apparaissant pas dans les copies suivantes, donner un aperçu du processus de composition, ou montrer des traces de leur première utilisation, à savoir, des premières exécutions d'une œuvre musicale. Fournir des échantillons de l'écriture des compositeurs peut être utile pour comparer et identifier les scribes d'autres manuscrits. Seuls les partitions autographes complètes des œuvres du domaine public, selon le droit suisse, ont été prises en compte pour la numérisation. À ce jour, il existe environ 3'500 manuscrits de 174 compositeurs répartis dans 23 bibliothèques répondant à ces critères dans la base de données du RISM. À partir de ces titres, une sélection d'environ 500 sources sera numérisée et publiée en ligne.
Les sources imprimées peuvent aussi être uniques si la copie conservée est la seule copie survivante de cette édition ou tirage. Des copies uniques des premières éditions préservées d'une œuvre musicale sont particulièrement intéressant pour le public. Cependant, pour le chercheur, des copies uniques de réimpressions peuvent aussi donner des indications précieuses, dans le cas d'adaptations ou de modifications dans le texte musical, ou encore comme témoignage de la popularité durable d'une œuvre. Quelque 1600 copies uniques d'imprimés musicales dans 40 lieux différents sont conservées en Suisse. Le but du projet est de les numériser et de les publier en ligne.
Le projet a démarré avec une phase pilote en 2017 (comprenant des sources de la Bibliothèque nationale à Berne et de la bibliothèque de la Hochschule der Künste Bern).
Contact: Claudio Bacciagaluppi